Comment l’annoncer ?

Naturellement, vous voudrez peut-être empêcher les enfants de savoir ce qu’il s’est passé et leur donner une autre explication que la raison du suicide. Cependant, même les jeunes enfants peuvent entendre des conversations ou assister à des visites d’étrangers. Il est préférable pour les enfants d’entendre la vérité de la part de personnes qui leur sont proches et qui peuvent leur dire d’une manière sûre et aimante, avec des réponses honnêtes et adaptées à leur âge.

Parler de ce qu’il s’est passé est l’occasion de répondre à toutes les questions et de vérifier qu’ils ont bien compris ce qui a été dit. Il est rassurant pour eux de savoir que le décès n’est pas leur faute et que quelqu’un est là pour s’occuper d’eux. En effet, les enfants sont particulièrement vulnérables aux sentiments de culpabilité et d’abandon.

Préparez-les à répondre à la question « Comment est-il·elle morte ? ». Sans détailler, il est important d’inscrire cette perte dans l’histoire familiale, pour ne pas en faire un secret de famille, lourd à porter.

Si vous ne savez pas par où commencer ou que vous craignez d’en parler à vos enfants, vous pouvez contacter les répondants de la ligne 3114.

En partie à cause de l’incompréhension qui entoure le suicide, il peut être difficile d’annoncer le décès d’un être cher. Les personnes endeuillées par suicide disent souvent qu’elles se sentent jugées différemment, ce qui ne se produirait pas si leur proche était décédé autrement.

Sans discuter des détails de la mort (comme la méthode ou les raisons du suicide), soyez prêt à répondre à une question sur ce sujet. Vous avez également le droit de dire : « Je ne suis pas prêt à parler de ça maintenant ».

Même si c’est difficile, en parler permet de recevoir le soutien dont vous aurez besoin.