Stratégie globale de prévention du suicide en France

En prévention du suicide, la France dispose d’une stratégie globale, conformément aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cette stratégie orchestre les acteurs impliqués dans ce domaine.

 

La mise en œuvre de cette stratégie passe par une planification assurée par le Ministère de la Santé et de la Prévention dans la feuille de route – Santé mentale et psychiatrie 2018.

Son pilotage local est assuré par les Agences Régionales de Santé (ARS) présentes dans chaque région.

 

L’OMS, dans son rapport Prévention du suicide : l’état d’urgence mondiale, propose notamment de catégoriser les actions de prévention en trois niveaux selon leur portée et leur objectif :

  • Les stratégies universelles élaborées pour atteindre la population dans son ensemble,
  • Les stratégies sélectives menées à l’endroit des groupes vulnérables, c’est à dire présentant un risque suicidaire significatif compte-tenu de leurs antécédents, de leur exposition à l’adversité, ou de leur situation sociodémographique,
  • Les stratégies ciblées qui s’adressent à des personnes hautement vulnérables du fait qu’elles ont déjà présenté un ou des comportements suicidaires ou des troubles de santé mentale.

 

Dans le même temps, l’OMS rappelle que ces niveaux d’intervention ne sont ni mutuellement exclusifs, ni indépendants les uns des autres. Elle invite au contraire à les associer à travers l’élaboration de politiques nationales de prévention qui soient intégrées, stratégiques et fondées sur les preuves. En France, le Ministère de la Santé et de la Prévention soutient donc le développement de quatre actions complémentaires, associant largement personnes concernées, associations, experts, chercheurs et professionnels de première ligne :

  • La généralisation à l’ensemble du territoire français du dispositif VigilanS de recontact des personnes ayant fait une tentative de suicide dans les suites de leur sortie des urgences ou d’une hospitalisation,
  • Des formations : formation à la prévention du suicide de professionnels de santé (évaluation du potentiel suicidaire et intervention de crise suicidaire) et le déploiement de réseaux Sentinelles ; formation des médecins généralistes à la prise en charge de la dépression, incluant le repérage du risque suicidaire,
  • La prévention de la contagion suicidaire en sensibilisant les médias, en intervenant sur les réseaux sociaux et en limitant les conséquences des suicides survenant dans les lieux publics ou les institutions (programme Papageno),
  • La mise en place du 3114, le numéro national d’appel pour les personnes en détresse psychique.
Décoration Dégradé
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